Enquête sur le temps moyen de déplacement Maison Travail dans la ville de Kinshasa

L’étude se concentre sur le temps moyen de déplacement quotidien entre le domicile et le lieu de travail à Kinshasa, et son impact sur le bien-être des individus. La constante de Marchetti, qui suggère qu’environ une heure par jour est consacrée à ce déplacement, est prise en compte.

L’objectif de l’étude est d’évaluer l’applicabilité des méthodes d’approximation pour calculer ce temps moyen de déplacement à Kinshasa, et de déterminer dans quelle mesure il se rapproche de la constante de Marchetti. L’enquête en ligne réalisée par le cabinet Congo Challenges comprend des questions sur des variables telles que le sexe, l’âge, les secteurs d’activité, les lieux de résidence et de travail, ainsi que le temps moyen de déplacement et les raisons éventuelles d’un temps supérieur à 30 minutes.

Bien que les résultats des caractéristiques démographiques et des statistiques descriptives de l’enquête soient présentés, ils ne sont pas détaillés dans le texte fourni. Ces résultats pourraient inclure des informations sur la répartition par sexe, par tranche d’âge, par secteur d’activité, ainsi que des graphiques illustrant ces données.

Cependant, sans les résultats spécifiques de l’enquête, il n’est pas possible de fournir un résumé détaillé des statistiques descriptives ni de formuler des suggestions concernant les politiques économiques.

Le niveau de transformation économique n’a pas progressé en RDC

L’indice de complexité économique (ECI) est une mesure développée par les chercheurs Ricardo Hausmann, César A. Hidalgo et leurs collaborateurs à l’Université Harvard. Il vise à évaluer la diversité et la sophistication des exportations d’un pays pour mesurer la complexité économique de ce pays. L’ECI évalue la complexité économique en se basant sur la structure des exportations d’un pays. Il prend en compte à la fois la diversité des produits exportés et la sophistication de ces produits. Un pays est considéré comme économiquement complexe s’il exporte une grande variété de produits sophistiqués. En revanche, un pays est considéré comme économiquement moins complexe s’il exporte principalement des produits moins diversifiés et moins sophistiqués.

D’après les données illustrées dans la figure ci-dessous, la République démocratique du Congo (RDC) se classe au 131e rang (sur 133) des pays les plus complexes selon l’indice de complexité économique (ICE). Par rapport à une décennie précédente, l’économie de la RDC est devenue moins complexe, perdant 7 places dans le classement de l’ICE. Cette baisse de complexité de la RDC est due à un manque de diversification des exportations.

Les recherches de la Growth Lab montrent que les pays dont les exportations sont plus complexes (c’est-à-dire fortement diversifiés) que prévu compte tenu de leur niveau de revenu croissent plus rapidement. La croissance peut donc être stimulée par un processus de diversification des connaissances afin de produire un ensemble plus large et de plus en plus complexe de biens et de services. Toutefois, l’analyse des principaux produits d’exportation de la RDC montre que ses produits exportés sont peu diversifiés, moins complexe et sont concentrés sur les métaux.

La République démocratique du Congo a connu un modèle de croissance des exportations statique, la plus grande contribution à la croissance des exportations provenant de produits de complexité modérée, en particulier le cuivre et d’autres métaux de base.

La RDC n’a pas encore entamé le processus traditionnel de transformation structurelle. Cette transformation est une source clé de croissance économique, elle réalloue l’activité économique des secteurs à faible productivité vers des secteurs à haute productivité. Elle déplace généralement les activités de l’agriculture vers le textile, puis vers l’électronique et/ou la fabrication de machines. La part de marché mondiale des exportations textiles de la RDC est restée stagnante au cours de la décennie précédente ; l’électronique et la fabrication de machines n’ont pas encore décollé en RDC, limitant ainsi sa croissance économique.

La croissance des exportations de la RDC au cours des cinq dernières années a été stimulée par les métaux. Cette croissance de métaux est à son tour stimulée par l’augmentation de la part de marché mondiale de la RDC. Dans le cas de la RDC, la dépendance excessive à l’égard d’un nombre limité de produits d’exportation, tels que les minerais et les ressources naturelles, a contribué à la baisse de la complexité économique. Cela peut rendre l’économie plus vulnérable aux fluctuations des prix des matières premières et aux chocs externes.

À l’avenir, la RDC devrait être en mesure de profiter de quelques opportunités pour diversifier sa production en utilisant les connaissances existantes. Pour diversifier et rendre plus complexe l’économie de la RDC, voici quelques recommandations :

  • Investir dans le développement des compétences et des connaissances : La RDC devrait mettre l’accent sur l’éducation et la formation pour renforcer les compétences de sa main-d’œuvre. Cela permettra de favoriser l’émergence de secteurs plus complexes et technologiquement avancés.
  • Encourager la recherche et le développement : La RDC doit investir dans la recherche et le développement afin de stimuler l’innovation et la création de nouvelles technologies. Cela favorisera la production de biens et de services à plus forte valeur ajoutée.
  • Promouvoir l’entrepreneuriat et l’investissement : Il est important de créer un environnement favorable à l’entrepreneuriat et d’encourager les investissements dans des secteurs diversifiés. Cela peut être réalisé en simplifiant les procédures administratives, en offrant des incitations fiscales et en facilitant l’accès au financement.
  • Favoriser la collaboration entre les secteurs public et privé : La RDC peut bénéficier d’une collaboration étroite entre les acteurs publics et privés. Les partenariats public-privé peuvent favoriser le développement de projets d’infrastructure, de programmes de formation et de recherche, et de l’innovation technologique.
  • Diversifier les exportations : La RDC devrait chercher à diversifier ses exportations en développant de nouveaux produits et marchés. Cela peut être réalisé en identifiant les secteurs où la RDC dispose d’un avantage comparatif, en encourageant la transformation locale des matières premières et en recherchant de nouveaux partenariats commerciaux. De plus, il faudrait accompagner les politiques de diversification économique de bonnes politiques industrielles afin de valoriser l’avantage comparatif de différentes industries de la RDC.
  • Améliorer l’infrastructure et la logistique : Des investissements dans l’infrastructure et la logistique sont essentiels pour faciliter les échanges commerciaux et stimuler la compétitivité. La RDC devrait investir dans les routes, les ports, les aéroports et les technologies de l’information et de la communication pour améliorer la connectivité et réduire les coûts de transport.

L’indice de perception de la corruption en RDC s’est encore détérioré en 2023

L’Afrique bénéficie considérablement des faibles niveaux de corruption, ce qui se traduit par une amélioration des services publics, une stabilité sociale, une croissance économique et une coopération internationale. En plus d’avantager directement les pays, les initiatives anti-corruption contribuent à stimuler la croissance et le bien-être général du continent. Certains pays du continent sont pleinement conscients de ces faits et ont accompli un travail exceptionnel en maintenant leur indice de corruption à un niveau bas, mais la République démocratique du Congo (RDC) est toujours classée parmi les pays ayant les plus hauts indices de perception de la corruption.

Selon Transparency International, un mouvement mondial œuvrant dans plus de 100 pays pour éradiquer l’injustice de la corruption, «les dirigeants autoritaires sapent la justice, ce qui accroît l’impunité en matière de corruption et même l’encourage en éliminant les conséquences pour les criminels.» L’organisation souligne que la corruption et l’abus de pouvoir sont deux autres pratiques de corruption répandues dans de nombreux tribunaux et autres institutions juridiques à travers le monde.

De nombreux pays dans le monde tentent de lutter contre ces problèmes, avec l’Europe occidentale et l’Union européenne en tête de liste dans ce domaine. En revanche, l’Afrique est confrontée à ce problème, avec la moyenne la plus basse en termes de démocratie et d’État de droit sous pression.

Toutefois, certains pays du continent apparaissent comme une lueur d’espoir. Ces pays affichent des indices de corruption très faibles et se classent parmi les pays les moins corrompus au monde, selon l’indice de perception de la corruption (IPC) de Transparency International. Par exemple, d’après le tableau 1, les pays africains tels que les Seychelles, le Cap-Vert, le Botswana, le Rwanda, et la Namibie affichent des résultats satisfaisants selon l’indice de perception de la corruption (IPC). Malheureusement, la République démocratique du Congo est toujours classée parmi les pays ayant les plus hauts indices de perception de la corruption

L’IPC évalue 180 pays et territoires en fonction des niveaux perçus de corruption dans le secteur public, avec des scores allant de 0 (très corrompu) à 100 (extrêmement propre). En République démocratique du Congo (20), l’Inspection générale des finances (IGF) joue un rôle central dans les efforts intensifiés de lutte contre la corruption sous la présidence de Félix Tshisekedi. Au cours des cinq dernières années, l’IGF a dévoilé de nombreux cas de mauvaise gestion des fonds publics et de corruption au sein de plusieurs institutions, y compris le bureau du président. Cependant, la justice a été lente, en particulier pour les affaires impliquant des personnes politiquement exposées. Lors d’une interview en juillet 2023, le président Tshisekedi s’est montré mécontent des performances du système judiciaire pendant son mandat. En effet, d’après les données illustrées dans la figure 1, l’indice de perception de corruption en RDC s’est fortement détérioré entre 2014 et 2023, soit une perte de deux points.

Evolution de l’indice de perception de la corruption en RDC

Evolution de l’indice de perception de la corruption en RDC
Source : Cobalt Institute

La République démocratique du Congo (RDC) peut bénéficier de plusieurs recommandations pour lutter contre la corruption et améliorer la gouvernance. Voici quelques grandes recommandations :

  • Renforcer les institutions anti-corruption : Il est essentiel de renforcer les institutions chargées de lutter contre la corruption, telles que l’Inspection générale des finances (IGF), la cour des comptes et autres, en leur fournissant les ressources nécessaires pour mener des enquêtes approfondies, poursuivre les auteurs d’actes de corruption et garantir l’indépendance de leur fonctionnement.
  • Renforcer l’État de droit : Il est important de renforcer le système judiciaire afin qu’il puisse traiter efficacement les affaires de corruption. Cela implique de garantir l’indépendance des juges, d’assurer des procédures judiciaires transparentes et équitables, et de lutter contre l’impunité en poursuivant les auteurs d’actes de corruption, y compris les personnalités politiquement exposées.
  • Promouvoir la transparence et la responsabilité : La RDC devrait mettre en place des mécanismes de transparence et de responsabilité dans la gestion des fonds publics. Cela inclut la publication régulière des informations budgétaires, des audits publics indépendants, et la participation de la société civile dans le suivi des dépenses publiques.
  • Renforcer la prévention de la corruption : Il est important de mettre en place des mesures préventives pour réduire les opportunités de corruption. Cela peut inclure l’adoption de lois anti-corruption solides, la promotion de la déclaration des avoirs et des conflits d’intérêts des fonctionnaires, ainsi que la sensibilisation et la formation de la population sur les conséquences néfastes de la corruption.
  • Renforcer la coopération internationale : La RDC devrait coopérer avec d’autres pays et organisations internationales dans la lutte contre la corruption. Cela peut inclure l’échange d’informations, l’assistance technique et la ratification et la mise en œuvre des conventions internationales anti-corruption, telles que la Convention des Nations unies contre la corruption. Il convient de noter que la lutte contre la corruption est un processus continu et complexe qui nécessite un engagement à long terme et une approche multidimensionnelle. Ces recommandations peuvent constituer un point de départ pour la RDC afin de renforcer ses efforts contre la corruption et de promouvoir une gouvernance plus transparente et responsable