La Covid-19 (Coronavirus disease 2019) est l’un des faits contemporains ayant considérablement marqué l’économie mondiale. Depuis son apparition en Chine, en décembre 2019, elle s’est rapidement propagée dans le reste du monde, au point d’être déclarée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme une urgence de santé publique de portée internationale en date du 30 janvier 2020, puis élevée au rang de « pandémie » le 11 mars 2020 par cette même institution. Depuis lors, les gouvernements de plusieurs pays ont mis en œuvre plusieurs mesures de santé publique destinées à limiter la propagation de ce virus mortel.
En République Démocratique du Congo (RDC), le premier cas de la Covid-19 a été signalé le 11 mars 2020, et le premier décès fut enregistré dix jours après. C’est en réaction à cette situation urgente que le Président de la République décréta le 24 mars 2020 l’état d’urgence sanitaire et le confinement de la ville de Kinshasa, capitale du pays. Au 22 août 2021, la situation épidémiologique indique un total de 54 009 cas confirmés et 1 053 morts enregistrées (cf. Figure 9).
Il faut noter que la tendance du cumul des deux indicateurs sanitaires représentés dans la Figure 9 ci-dessus ne devrait nullement susciter des inquiétudes. Bien que le nombre total de contaminations ait dépassé la ligne de 50 000 et que le nombre total de décès ait franchi la barre de 1 000, ces chiffres ne sont pas significatifs lorsqu’ils sont rapportés au volume de la population, lequel est estimé à près de 90 millions d’habitants[1]. Pour éviter ce biais d’interprétation, l’on recourt généralement à l’examen d’une autre variable : le nombre de nouveaux cas quotidiens. Cet indicateur est plus approprié car il permet de mesurer l’ampleur avec laquelle la contamination évolue quotidiennement. La Figure 10 retrace l’évolution de cette variable depuis l’enregistrement du premier cas testé positif à la Covid-19 jusqu’au 22 août 2021.